Musique de l'imaginaire : entretiens avec Michèle Tosi
Allain GAUSSIN

«Le vent se lève !... Il faut tenter de vivre !» Si on se souvient bien de la première partie du vers du Cimetière marin de Paul Valéry, l'injonction qui suit est trop souvent oubliée. À vingt ans, Allain Gaussin (1943) décide d'être compositeur. Toutes affaires cessantes, il entreprend des études musicales. Il obtient cinq Prix au Conservatoire de la rue de Madrid, dont celui de composition dans la classe d'Olivier Messiaen. Pensionnaire de la Villa Médicis, Grand Prix du disque de l'Académie Charles Cros en 1995, il est aussi un professeur de composition recherché. C'est ce parcours unique que retrace Musique de l'imaginaire.

Allain Gaussin met la dernière main à une nouvelle oeuvre, une commande berlinoise de l'Ensemble Horenstein. Formé au sein de la mouvance spectrale et orientant sa composition vers le timbre et la texture, tout en imprimant sa marque mélodique, il est parvenu à élaborer sa poétique au contact de la musique traditionnelle japonaise.