Parmi les compositeurs de sa génération, Camille Saint-Saëns (1835-1921) est probablement celui qui a porté le plus d’intérêt aux instruments à vent. Toujours à la recherche de nouvelles sonorités, curieux des évolutions techniques de la facture instrumentale, lié aux plus grands interprètes de son temps, il a largement su exploiter et même promouvoir les nouveaux instruments à vents afin d’enrichir sa palette orchestrale. Il a surtout été le créateur et le promoteur d’un répertoire jusqu’alors inédit de pièces concertantes et de musique de chambre pour vents et mis une partie de son activité de compositeur au service des sociétés orphéoniques et des orchestres militaires. De la Tarentelle pour flûte, clarinette et orchestre (1857) jusqu’aux trois ultimes sonates pour hautbois, clarinette et basson (1921), son œuvre nous permet de redécouvrir l’une des périodes les plus fécondes et innovante de l’histoire des instruments à vents.
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