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Par ses innombrables et si singulières apparences, Franz Liszt ne cesse d’imposer l’une des plus formelles illustrations de l’apeiron : l’Illimité. Sa vie, son œuvre musicale, ses écrits nous perdent volontiers au sein d’un labyrinthe, d’une floraison sans fin, provoquant un vertige souvent né de la démesure. D’un tel météore, nous ne pouvons que recevoir l’enseignement. À travers les trois recueils des Années de Pèlerinage écrits pour le piano (I, La Suisse ; II, III, L’Italie), véritables journaux intimes qui couvrent quarante-trois années de son cheminement, Liszt nous offre de pénétrer les rouages de la création artistique dans ses rapports avec une effervescence biographique hors du commun. À partir du texte des neuf pièces consacrées à la Suisse, précédant un second volume consacré aux années d’Italie, la libre association à laquelle se livre l’auteur, jouant d’approches musicales, psychanalytiques, philosophiques ou littéraires, favorise l’émergence de perspectives inédites sur le compositeur.
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