Contrairement aux deux premiers volumes des Années de pèlerinage qui s’appuient sur des impressions de voyage en Suisse et en Italie, le troisième volume paru en 1883 des dernières années de Liszt constitue plutôt une sorte de pèlerinage spirituel alimenté par des réflexions sur des questions religieuses fondamentales. Le quatrième morceau de ce recueil, Les Jeux d’eaux à la Villa d’Este, fut composé en 1877 pendant un séjour de Liszt à la Villa d’Este, située non loin de Rome. Par son style et son caractère, il se démarque nettement des autres numéros plutôt sombres ou solennels, figurant brillamment les mouvements de l’eau des nombreux jets d’eau et fontaines disséminés dans le jardin de la villa par des cascades sonores toujours renouvelées. Liszt établit le lien avec le contexte religieux du recueil en plaçant en bas de page une citation biblique sur le thème de l’eau en tant que source de vie éternelle.
Aussi populaire que techniquement exigeante, l’œuvre est présentée ici dans une édition séparée révisée.