Le psaume 147 « Lauda Jerusalem » tient une place importante dans l’année liturgique, notamment lors des vêpres des fêtes mariales. La seule mise en musique d’Antonio Vivaldi de ce psaume pour les vêpres présente quelques particularités : l’œuvre est écrite pour deux chœurs ; ils sont chacun accompagnés par un chœur instrumental formé de cordes et d’une basse continue. Contrairement à de nombreuses autres compositions sur des psaumes de Vivaldi, cette mise en musique ne comporte plus plusieurs mouvements, mais est écrite en continu. Des passages contrastés solo et tutti sont opposés. Pour préserver l’unité musicale, Vivaldi recourt à une sorte de ritournelle.
Les élèves de Vivaldi à l’« Ospedale della Pietà » de Venise ont donné cette œuvre dans les années 1730. Il ressort de l’autographe du compositeur que les passages solistes ont été chantés avec un effectif double, sans doute pour des raisons pédagogiques. Aujourd’hui aussi, ces parties solistes peuvent être assumées par une ou plusieurs sopranos de bon niveau du chœur.