Avec ce volume, qui rassemble deux recueils respectivement de quatorze et vingt-quatre pièces, se clôt le cycle des œuvres pour orgue publiées du vivant de Boëly. Sa nomination, en 1840, à la tribune de Saint-Germain l'Auxerrois, lui ayant apporté une certaine notoriété, plusieurs éditeurs s'intéressent à lui, ce qui va lui permettre de publier sur une courte période pas moins de sept opus. La destination de cinq d'entre eux est assurément l'église, les deux autres étant, l'un un recueil d'études pour le piano et l'autre un petit fascicule de pièces brèves pour orgue expressif (pbm 37.04).
Boëly a cinquante-sept ans lorsque paraissent, en 1842, les opus 9, 10 et 11 chez Canaux puis, en 1843, l'opus 12 chez la Veuve Canaux. Nombre de ces pièces datent de la précédente décennie, période pendant laquelle Boëly était suppléant à Saint-Gervais.
L'op. 10 est constitué de pièces plus ou moins brèves qui peuvent facilement, du fait de leur concision s'intégrer dans la liturgie. On y trouve d'élégants récits «qui ne heurteront nullement par une intransigeante sévérité», des duos, trios, fugues, un quatuor, le tout registré avec grand soin, dans les couleurs de l'orgue français classique.
Avec l'opus 12, l'organiste-compositeur propose un nouvel ensemble de pièces dans l'esprit du style classique français, comme précédemment registrées avec précision, regroupées par tonalités. C'est dans cet opus que l'on trouve notamment l'ultime récit de tierce en taille du répertoire, morceau emblématique des compositeurs français...
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