« [Boëly] me disait un jour : “Tout cela, après ma mort, sera vendu à l'épicier; personne ne voudra l'éditer ni le jouer” », déplorait Romary Grosjean dans une lettre adressée le 16 février 1859 au journal La Maîtrise (15 août 1859).
« Il laissait plus de trois cents compositions inédites qu'avec un zèle pieux sa famille et des amis anonymes se donnèrent pour tâche de mettre au jour intégralement. La publication fut faite par Richault sous le titre général de Collection des œuvres posthumes de A.P.F. Boëly; elle s'échelonna sur les deux années 1859 et 1860 et porta jusqu'au numéro 57 le chiffre des œuvres du musicien; l'ordre chronologique de ses manuscrits fut à peu de chose près suivi » (Michel Brenet, La Revue musicale S.I.M., 1er mai 1914).
Boëly, héritier de la tradition, mentor de jeunes générations, constitue une charnière essentielle entre classicisme et romantisme : il saura inspirer Franck, Saint-Saëns, Widor, Guilmant...
L'élève de Bach a égalé son modèle, c'est Saint-Saëns qui le dit.
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